Un attentat à la bombe a tué une Israélienne et fait plus de 30 blessés, hier à Jérusalem, alors que la tension monte entre l’Etat hébreu et les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza.
L’explosion s’est produite dans une zone très fréquentée à l’entrée de la ville, près d’une station de bus. La bombe, bourrée de clous, a touché deux autobus. L’attentat a d’autant plus secoué Israël qu’il fait suite à une longue période de calme. Jérusalem n’avait pas connu d’attentat à la bombe depuis 2004.
L’Etat hébreu a réussi ces dernières années, avec la collaboration des services de sécurité palestiniens, à démanteler les principales organisations responsables des attentats-suicides de la deuxième Intifada, dans lesquels des dizaines d’Israéliens avaient été tués. Un succès relatif qui n’a pas empêché des actes isolés, peu prévisibles par le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien. Comme en juillet 2008, lorsqu’un ouvrier palestinien de Jérusalem-Est avait utilisé sa pelleteuse pour écraser des voitures dans le centre-ville, tuant trois Israéliens.
Obus. Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a condamné l'attentat à la bombe d'hier, qui n'a pas été revendiqué, en le qualifiant d'«opération terroriste».«On constate une escalade sur tous les fronts. Israël va devoir agir pour dissuader les terroristes», a pour sa part déclaré le ministre de l'Intérieur israélien, Eli Yishaï, en faisant allusion à la montée récente de la tens