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Libération

L’ONU plus si sûre de sa résolution 1973

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Les pays arabes, Pékin, Moscou et Berlin vont faire entendre leurs critiques lors de la réunion d’aujourd’hui.
publié le 24 mars 2011 à 0h00

Officiellement, c'est une «réunion d'étape et d'information». Mais les consultations qui auront lieu aujourd'hui aux Nations unies sur l'intervention en Libye, sous la direction du secrétaire général Ban Ki-moon, pourraient se révéler plus houleuses que prévu. Une semaine après le vote de la résolution 1973, qui autorisait le recours à la force contre le régime du colonel Kadhafi et l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne, les divergences sont évidentes dans l'immeuble de verre onusien. «Si l'on veut résumer, les frappes ont commencé depuis plusieurs jours, elles ont certainement obligé les forces gouvernementales à reculer, mais il y a désormais plus de questions que de réponses sur la finalité de ce qui a été entrepris», explique un diplomate.

L’adoption de la résolution 1973 avait été le résultat d’un véritable forcing de la part de la France, avec une visite impromptue du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, à New York pour emporter la décision. Au final, cinq pays s’étaient abstenus lors du vote : la Chine, la Russie, l’Allemagne, l’Inde et le Brésil. Et aujourd’hui, le fossé semble s’être creusé encore un peu plus entre le camp des abstentionnistes et ceux qui ont voté en faveur des frappes aériennes. La Chine et la Russie devraient ainsi profiter du compte rendu délivré par Ban Ki-moon pour faire valoir la nécessité d’un cessez-le-feu sur le terrain. Pékin et Moscou ont déjà fait part à Washington de leur inquiétude face au recours à la force,