Munis de torches, des techniciens en tenues de protection anticontamination observent des écrans dans une salle obscure. A la recherche d’informations sur ce qui se passe dans la cocotte-minute nucléaire d’où se sont échappés des gaz radioactifs qui ont fait le tour du monde. Cette scène de film catastrophe est celle d’une photo diffusée hier par Tepco, la compagnie qui exploitait la centrale nucléaire dévastée de Fukushima. Elle montre toute la fragilité de la reconquête de l’installation, entamée avec l’arrivée, vendredi, de l’électricité sur le site… sept longs jours après le séisme géant et le tsunami dévastateur, de 14 mètres de hauteur à cet endroit.
Evacuation. Certes, les réacteurs numéros 4, 5 et 6 sont tirés d'affaire. Certes, les piscines à combustibles sont régulièrement remplies d'eau et leur température contrôlée. Certes, il y a désormais de la lumière dans la salle de commande du réacteur numéro 3. Mais un départ de feu, hier, a provoqué une évacuation temporaire de l'équipe qui tentait d'y réveiller les systèmes de refroidissement du réacteur. Les techniciens s'échinent, dans un décor de fin du monde et une radioactivité élevée, à vérifier les pompes, moteurs et tuyaux avant de remettre en marche ces systèmes. Et chaque heure qui passe peut faire craindre un nouvel accident, une nouvelle explosion qui stopperait l'injection d'eau de mer dans les réacteurs - procédé qui a jusqu'à présent contrarié leur fusion totale. Les trois cœurs en fusion r