Quelques heures à peine après la catastrophe qui frappé le Japon le 11 mars, avant même que l’on prenne conscience de l’étendue du désastre humain et matériel - on parlait encore de quelques dizaines de morts -, le cours des actions des grands réassureurs mondiaux - ceux-là mêmes qui assurent les compagnies d’assurance - étaient en forte baisse, autour de - 5% en moyenne. Cette chute n’est pas terminée.
L’événement s’étant produit un vendredi, la Bourse de Tokyo a, elle, attendu la fin du week-end, le lundi 14, pour s’effondrer (- 6,18%) malgré une intervention massive de la Banque centrale du Japon qui a injecté 40 000 milliards de yens (plus de 350 milliards d’euros). La Tepco (Tokyo Electric Power, compagnie d’électricité qui exploite les centrales endommagées) a perdu plus de 42,3%, tandis que Mitsubishi, Toyota et Nissan plongeaient également d’environ 10%, leurs usines ayant subi des dégâts.
Pendant le drame, donc, les affaires continuent. Tout cela est en quelque sorte normal. Cela fait partie du système capitaliste. Quand une entreprise, du fait d’une conjoncture défavorable, risque de perdre de l’argent, beaucoup d’argent, le réflexe logique des investisseurs n’est-il pas de se désengager le plus rapidement possible et d’aller placer leurs billes ailleurs ? On peut juste s’étonner que les sociétés automobiles japonaises soient également victimes de cette désertion capitalistique. Car il faudra bien remplacer les milliers de voitures emportées par le tsunami et, d’ici