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Libération

Sur le front, les limites de la guerre des airs

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Les frappes ont stoppé les pro-Kadhafi mais les insurgés ne parviennent pas à regagner du terrain.
publié le 24 mars 2011 à 0h00

Cinq jours après le début de l’intervention de la coalition en Libye, le colonel Kadhafi n’est plus en mesure de faire décoller un seul de ses aéronefs militaires. Mais ses tanks, eux, continuent bien de pilonner les insurgés, et du même coup les populations civiles. Cette situation, si elle devait perdurer, risque de rendre plus brûlante la question d’une intervention terrestre. Une option que les puissances occidentales rejettent avec la dernière énergie, tablant sur une «guerre courte». Autrement dit sur l’effondrement du régime du «Guide».

En attendant une telle issue favorable, les alliés recourent à des frappes ciblées, au risque de commettre des dégâts collatéraux. Hier, l'artillerie de Tripoli, qui bombarde la ville de Misrata depuis plusieurs jours, a ainsi été réduite au silence par des avions de la coalition. Les aéronefs des Occidentaux peuvent frapper quasiment comme bon leur semble. Selon l'un des responsables de l'armée de l'air britannique, le général Greg Bagwell, «il n'y a plus d'armée de l'air libyenne, et le système de défense anti-aérienne a été endommagé à un tel degré que nous pouvons agir quasiment en toute impunité sur le territoire libyen». Dès lors, a ajouté ce haut gradé de la Royal Air Force, la coalition va pouvoir concentrer ses forces sur les troupes au sol de Kadhafi.

Doutes. Mais que faire, par exemple, à Ajdabiya, à 160 kilomètres au sud de Benghazi ? Depuis plusieurs jours, les insurgés, qui ont repris leur marche e