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Libération

La mystérieuse disparition du PDG de Tepco

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Crise. Depuis le 13 mars, soit deux jours après le séisme, Masataka Shimizu, président de l’opérateur de la centrale, reste introuvable.
Le PDG de Tepco, Masataka Shimizu en mai 2009. (Toru Hanai / Reuters)
publié le 25 mars 2011 à 0h00

Mais où est donc passé Masataka Shimizu, le PDG de Tokyo Electric Power (Tepco), quatrième producteur mondial d'électricité (fondé en 1951) et opérateur des centrales nucléaires de Fukushima ? Mardi, c'est le vice-président du groupe, Norio Tsuzumi, qui a présenté ses excuses aux populations forcées d'évacuer les environs irradiés de Fukushima Daichi. «Je m'excuse sincèrement. Tepco a provoqué de l'anxiété et des nuisances aux habitants des environs des centrales, de la préfecture de Fukushima et du pays», a-t-il dit, gêné.

Tour. D'ordinaire, lorsqu'une grande entreprise japonaise faute, la tradition veut que ce soit son patron qui implore solennellement le pardon, à maintes reprises s'il le faut. Masataka Shimizu, lui, a carrément disparu. Nulle trace du PDG. Pas même aux abords de son domicile perché au sommet d'une tour qui a résisté au séisme du 11 mars. Il a été vu une dernière fois le 13 mars, deux jours après le séisme et le tsunami qui a ravagé la côte Est du Japon.

Ce jour-là, une première explosion venait de se produire à la centrale de Fukushima Daichi. Masataka Shimizu et ses vice-présidents annonçaient que Tepco allait devoir rationner l’électricité dans les neuf préfectures qu’il alimente (il y compte 28,6 millions de clients). Le patron s’était alors excusé. Sa première attention à l’égard des victimes, vingt-neuf heures après les premiers problèmes…

Masataka Shimizu aurait-il craqué, comme le numéro 2 de Tepco qui, le 18 mars,