Mais où est donc passé Masataka Shimizu, le PDG de Tokyo Electric Power (Tepco), quatrième producteur mondial d'électricité (fondé en 1951) et opérateur des centrales nucléaires de Fukushima ? Mardi, c'est le vice-président du groupe, Norio Tsuzumi, qui a présenté ses excuses aux populations forcées d'évacuer les environs irradiés de Fukushima Daichi. «Je m'excuse sincèrement. Tepco a provoqué de l'anxiété et des nuisances aux habitants des environs des centrales, de la préfecture de Fukushima et du pays», a-t-il dit, gêné.
Tour. D'ordinaire, lorsqu'une grande entreprise japonaise faute, la tradition veut que ce soit son patron qui implore solennellement le pardon, à maintes reprises s'il le faut. Masataka Shimizu, lui, a carrément disparu. Nulle trace du PDG. Pas même aux abords de son domicile perché au sommet d'une tour qui a résisté au séisme du 11 mars. Il a été vu une dernière fois le 13 mars, deux jours après le séisme et le tsunami qui a ravagé la côte Est du Japon.
Ce jour-là, une première explosion venait de se produire à la centrale de Fukushima Daichi. Masataka Shimizu et ses vice-présidents annonçaient que Tepco allait devoir rationner l’électricité dans les neuf préfectures qu’il alimente (il y compte 28,6 millions de clients). Le patron s’était alors excusé. Sa première attention à l’égard des victimes, vingt-neuf heures après les premiers problèmes…
Masataka Shimizu aurait-il craqué, comme le numéro 2 de Tepco qui, le 18 mars,