Menu
Libération

Transparence : Fukushima, ou l’anti-Tchernobyl

Article réservé aux abonnés
publié le 25 mars 2011 à 0h00

Les informations officielles japonaises sur la radioactivité dégagée par les réacteurs dévastés de la centrale de Fukushima sont-elles sincères et exactes ? A cette question, la blogosphère et les internautes répondent souvent non. Au mieux «on» nous ment pour cacher la vérité. Et tout cela fait partie d’un complot nucléariste international.

De nombreux signes montrent pourtant que, sur ce plan au moins, Fukushima est l'anti-Tchernobyl. Julien Collet, directeur environnement et situation d'urgence à l'Autorité de sûreté nucléaire, explique : «Les Japonais nous donnent accès en temps réel à plusieurs balises du site de Fukushima via leur intranet de crise - Speedi - qui permet d'échanger de l'information en continu. Nous y accédons via l'agent de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) à Tokyo, en accord avec eux. Je ne vois pas comment ils pourraient truquer ces données.» C'est d'ailleurs à partir de ces enregistrements et autres informations sur l'état des réacteurs que les ingénieurs américains, allemands ou britanniques confrontent chaque jour en téléconférence leurs analyses de l'accident et de ses développements.

D'autres sources d'informations indépendantes confortent la sincérité et la véracité des niveaux de radioactivité officiels. Les premières sont venues des balises des gros instruments de physique de Tsukuba, près de Tokyo. Elles mesurent, en continu, la radioactivité dans l'environnement. Elles sont gérées par des ph