L’
irradiation subie jeudi par trois techniciens a permis à l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise (la Nisa) de tenter de faire croire à la population qu’elle joue son rôle de gendarme. Elle a sommé Tepco (Tokyo Electric Power) de mieux préparer les interventions sur son site, de mesurer les risques radioactifs avec plus de précision et d’apporter plus de soin à la protection des hommes qui y risquent leur santé pour rétablir les circuits de refroidissement des réacteurs et des piscines à combustibles.
On connaît désormais le détail de l’épisode de jeudi, qui illustre l’extrême difficulté du travail dans la centrale dévastée. Les techniciens se sont rendus dans la salle des machines (turbines) du réacteur numéro 3 afin d’installer des câbles électriques. Ils ont marché dans une flaque d’eau de 15 centimètres de profondeur, munis de leur équipement de base (combinaison recouverte d’un plastique, masque respiratoire, bottes), leurs dosimètres électroniques (dotés d’une double alarme en dosimétrie individuelle) auraient bipé, d’après la Nisa, les alertant d’une radioactivité trop intense. Mais les techniciens auraient continué à travailler. Avant de se retirer.
Pourquoi ? Consigne, ou, à l’inverse, comportement héroïque favorisé par le stress intense ou par le poids des pertes humaines que le tsunami a pu faire dans les familles des équipes de la centrale ? On l’ignore, mais l’irradiation à la surface de l’eau était de 400 millisieverts par heure. Deux d’entre eux ont pris une d