Star des Verts, le «nouveau Joschka Fischer» (ancien ministre des Affaires étrangères), comme on l’appelle parfois en Allemagne, reçoit dans un grandiose bureau vert tilleul aux parois lambrissées et aux fenêtres en vitrail, au deuxième étage de l’historique hôtel de ville de Tübingen. De là, Boris Palmer surplombe la place du marché, le pouls de cette cité médiévale et universitaire tranquille. Barbe de trois jours, cheveux en bataille, chemise couleur brique sur un costume à légères rayures, bottines, Boris Palmer (38 ans) ressemble plus à un éternel étudiant qu’à l’archétype de l’élu communal du sud-ouest de l’Allemagne.
Son mot d'ordre : autant d'écologie et de places de crèche (une denrée rare dans ce Land) que possible et… moins de dettes. Cela plaît aux électeurs allemands. En clair, Boris Palmer fait partie de la fraction des super Realos, ces Verts pragmatiques nouvelle génération par opposition aux Fondi (fondamentalistes) des débuts du mouvement. A la tête de Tübingen, Palmer a, en quatre années de mandat, «imposé un renversement des priorités», estime Eckhard Ströbel, journaliste au quotidien local Tübinger Tagblatt. Il a troqué la voiture de fonction de ses prédécesseurs pour un véhicule hybride et placé la politique communale sous le slogan de la protection climatique. A Tübingen, lorsqu'on rénove une école, on pense maintenant d'abord à lutter contre la déperdition d'énergie.
Avenir. La seule «erreur» qu'on lu