Pour avancer dans les opérations de refroidissement des réacteurs endommagés de la centrale Fukushima Daichi, son exploitant, Tepco, n'a pas besoin de robots. Et surtout pas des robots du Groupement d'intérêt économique d'intervention robotique sur les accidents nucléaires (GIE Intra) mis au point par EDF, Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) après l'accident de Tchernobyl et capables d'intervenir à la place de l'homme en zone irradiée. «Nos amis japonais nous ont fait comprendre que ces robots ne leur seraient pas très utiles, explique-t-on chez Areva. Le site est d'après eux trop endommagé, et très boueux. Ils estiment que le recours à des robots à chenilles pilotés à distance n'est pas déterminant au vu de la situation sur place.»
Prêts au décollage le week-end dernier, les robots du GIE Intra sont donc restés cloués à Paris. Ces engins sont pourtant capables d’évoluer en milieu irradiant extérieur, et, en intérieur, peuvent, en théorie, aider à déblayer et à récupérer des débris, à effectuer du balisage, des prélèvements, à enregistrer des vidéos et à les transmettre en temps réel.
Armada. Si le Japon, maître en robotique, a décliné cette offre spécifique, il a en revanche «réévalué» ses besoins auprès d'Areva (donateur de 1 million d'euros à la Croix-Rouge japonaise) et d'EDF. Finalement, à défaut de robots, deux avions totalisant 250 tonnes de matériel ont décollé de Paris ces jours-ci avec dans leurs soutes des