Dans la centrale nucléaire dévastée de Fukushima, la remise en service des systèmes de refroidissement des réacteurs semble s’éloigner chaque jour. Nouvel obstacle : des flaques d’eau stagnant dans les salles des machines (les turbines à vapeur) des réacteurs numéros 1, 2 et 3, où les techniciens doivent installer des câbles électriques. Elles peuvent être profondes d’un mètre et sont si fortement contaminées qu’elles interdisent toute intervention. Or, les plans de réinstallation d’un système électrique opérationnel exigent manifestement de passer par ces salles et d’y positionner des câbles. Tepco, la compagnie exploitante de la centrale, annonce qu’elle va tenter de pomper cette eau radioactive. Pour la mettre où ? Peut-être dans les condenseurs - des équipements qui se trouvent dans ces salles et où la vapeur, après avoir actionné les turbines, se refroidit, se condense et devient liquide avant de retourner vers la chaleur des réacteurs nucléaires. Ces condenseurs suffiront-ils ?
Curieuse. La flaque d'eau où trois techniciens ont été contaminés et irradiés jeudi affiche environ 1 sievert par heure, une valeur considérable. Un échantillon d'eau a été analysé, et l'on y trouve toute la gamme des atomes radioactifs que le combustible usé d'un réacteur contient sous forme gazeuse et particulaire, mais ni uranium ni plutonium.
Ce liquide provient peut-être des tonnes d’eau de mer qui ont été déversées sur les réacteurs pour tenter de les refroidir. Mais plus pr