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Syrie: Lattaquié ville-fantôme, le discours de Bachar al-Assad toujours attendu

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Une rue de Lattaquié, après les émeutes, le 27 mars 2011. (AFP Anwar Amro)
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publié le 28 mars 2011 à 18h21
(mis à jour le 28 mars 2011 à 20h22)

Lattaquié, principal port de la Syrie, ressemblait lundi à une ville fantôme après la violence du week-end, alors que sous la pression d'une contestation sans précédent, Bachar al-Assad s'apprêtait à mettre fin à l'état d'urgence en vigueur depuis près de cinq décennies.

Les magasins et les écoles de cette ville de 450.000 habitants, située à 40 km du village natal du chef de l'Etat, étaient fermés lundi, après trois jours de violences.

-> Lire l'article paru ce matin dans Libé (zone abonnés)

-> A voir aussi: une série de vidéos sur les symboles du pouvoir pris pour cibles par les manifestants, ce weekend dans tout le pays.

«La ville est calme ce matin, mais les rideaux des magasins sont toujours tirés et les fonctionnaires ne se sont pas rendus à leur travail. La majorité des écoles sont fermées», a affirmé un habitant, Issam Khoury, joint par téléphone.

Ce journaliste et directeur du Centre de développement écologique et social a assuré que «les forces de l'ordre n'étaient pas prêtes et ont été surprises par l'intensité de la violence».

L'armée a déployé des renforts dans la nuit de samedi à dimanche.

Multiconfessionnelle

La nuit tombée, dans les quartiers de cette ville où coexistent des sunnites, des alaouites et des chrétiens, des comités de quartiers se sont constitués pour se protéger contre l'intrusion de personnes étrangères, a indiqué M. Khoury.

Le journaliste de