Le rôle du groupe qui se réunit à Londres est d'assurer «le pilotage politique» de l'intervention. En clair, en être la tête pensante alors même que l'Otan a finalement obtenu de coordonner les opérations sur le terrain (lire ci-dessus). Aujourd'hui, une quarantaine de pays, représentés par leurs ministres des Affaires étrangères, seront dans la capitale britannique pour la première réunion du «groupe de contact».
Affichage. Il y a aura là bien sûr les membres de l'UE comme de l'Otan, mais aussi les pays arabes engagés dans la coalition - Qatar, Emirats arabes unis -, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le président de l'Union africaine, Jean Ping. «La communauté internationale tout entière aura l'occasion d'exprimer son soutien au peuple libyen dans sa lutte visant à faire tomber une dictature violente et à créer les conditions propices qui lui permettront de décider de son avenir», écrivent Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique, David Cameron, dans une déclaration commune. Comme lors du déjeuner de l'Elysée du 19 mars, qui avait lancé l'intervention, c'est avant tout l'affichage qui compte. «On mettra bien en valeur les quelques représentants arabes, afin de montrer qu'il ne s'agit pas d'une coalition occidentale», ironise un diplomate européen. Défendue bec et ongles par Paris, l'idée du groupe de contact est d'éviter que l'opération soit perçue comme trop «otanesque» au risque de susciter l'hostilité des