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L’Ouest ivoirien bascule du côté de Ouattara

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Combats . La situation est gelée à Abidjan, les forces fidèles au président élu progressent en province.
Des partisans armés du président reconnu Alassane Ouattara patrouillent le 26 mars 2011 dans le quartier d'Abobo à Abidjan. (© AFP Issouf Sanogo)
publié le 29 mars 2011 à 0h00
(mis à jour le 29 mars 2011 à 6h50)

Les forces pro-Ouattara avancent dans l’ouest de la Côte-d’Ivoire. Elles ont pris, ou sont sur le point de prendre, Duékoué, une ville stratégique qui mène à l’est, vers Yamoussoukro, la capitale politique du pays, et au sud vers San Pedro, le plus grand port d’exportation de cacao au monde. Sa chute constituerait un tournant dans ce pays qui vit depuis quatre mois une grave crise post-électorale qui s’est transformée en guerre civile.

Défection. Depuis février, les forces qui soutiennent Alassane Ouattara, le président reconnu vainqueur de l'élection de novembre par l'ONU et l'Union africaine, se sont emparées, pratiquement sans résistance, de cinq villes de l'Ouest. Ces combats entre les Forces républicaines de Côte-d'Ivoire, la nouvelle dénomination des forces pro-Ouattara, regroupant l'ancienne rébellion des Forces nouvelles et des éléments ralliés de l'ancienne armée, et les forces fidèles au président sortant, Laurent Gbagbo, ont provoqué d'importants déplacements de population. Plus de 90 000 personnes ont trouvé refuge au Liberia, selon les organisations humanitaires internationales. Parmi eux se trouveraient d'anciens militaires qui ont fait défection, assure-t-on dans le camp Ouattara.

L'offensive à l'ouest du pays fait partie d'un plan global, expliquent les pro-Ouattara retranchés dans l'hôtel du Golf, à Abidjan, sous protection de 800 Casques bleus. «Nous n'espérons pas trop de la Cédéao, la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest,