Des avions français ont frappé hier un centre de commandement situé près de Tripoli, la capitale libyenne. A la sixième semaine de leur révolte, les insurgés avancent vers Syrte, 120 000 habitants, ville natale et fief de Kadhafi, sur la route côtière qui mène à la capitale. Leur progression, temporairement stoppée par l’armée libyenne, a été facilitée dans l’après-midi par les tirs de la coalition internationale. Le front s’est stabilisé à quelques kilomètres de Syrte. Dans la nuit de dimanche à lundi, des séries de frappes occidentales ont secoué cette ville, un des centres du pouvoir libyen, où patrouillent encore les milices du régime.
Les troupes loyales à Kadhafi ont annoncé hier la fin de leur offensive contre les rebelles à Misrata, port de l'ouest et troisième ville du pays, où «la sécurité a été rétablie», selon le ministère libyen des Affaires étrangères. Une information contestée par les insurgés, qui affirment contrôler une partie de la ville. Selon eux, les combats continuent sur deux fronts à Misrata. «Il n'y a pas de cessez-le-feu, a témoigné Ali, un porte-parole de la rébellion cité par Reuters. Ils ont tiré à l'artillerie ce matin et les snipers continuent d'abattre des gens.» De son côté, l'aviation britannique a détruit 22 blindés et batteries d'artillerie à proximité d'Ajdabiya et Misrata, ainsi que des abris à munitions dans la région de Sebha, une base arrière de l'armée libyenne située dans le désert, à 750 km au sud de Tripo