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Analyse

A Fukushima Daichi, les spécialistes étrangers appelés à la rescousse

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Des inondations d’eau très fortement radioactive dans les salles des machines mettent en échec la stratégie conduite depuis le début de l’accident.
publié le 30 mars 2011 à 0h00

Comment sortir de l'impasse ? C'est la question que se posent les ingénieurs de Tepco et, espérons-le, le gouvernement japonais dont le Premier ministre a déclaré qu'il se mettait «en alerte maximum». Au dix-neuvième jour de cette catastrophe nucléaire, c'est une question qu'ils posent aussi (enfin !) aux industriels ou spécialistes du nucléaire étrangers.

Toute la stratégie mise en place après la perte des sources électriques de la centrale, dévastée par le tsunami du 11 mars, reposait sur deux piliers. Le premier pilier consistait à refroidir les cœurs des réacteurs avec un bricolage de haute voltige, injectant de l’eau de mer directement dans les réacteurs via une alimentation de fortune. Cet expédient n’a pas été assez puissant pour éviter un début de fusion des cœurs, une montée en pression des cuves et enceintes et, in fine, l’émission d’une grande quantité de radioactivité. Mais il a permis d’éviter le pire : trois cœurs de réacteur en fusion complète, perçant leur cuve, faisant exploser leur enceinte et donc relâchant toute leur radioactivité dans l’air et l’eau.

Ventilation. En se concentrant sur les réacteurs, les ingénieurs ont négligé le danger qui menaçait les superstructures au-dessus des piscines, avec l'accumulation d'hydrogène explosif puisque les systèmes de ventilation ne fonctionnaient plus. D'où les explosions qui ont secoué les bâtiments et probablement provoqué une destruction partielle du tore (un cylindre circulaire) plein d'e