Menu
Libération

La centrale de Fukushima gorgée d’eau radioactive

Article réservé aux abonnés
Des renforts français et américains sont arrivés au Japon.
publié le 1er avril 2011 à 0h00

Une histoire de pompes et de citernes. C’est ce à quoi se résumait, hier, l’évolution du combat mené à Fukushima pour reprendre le contrôle des réacteurs en folie. Une lutte entravée par des tonnes d’eau si radioactive qu’elle empêche les ouvriers et techniciens de poursuivre leurs travaux. Et menace de déborder des tunnels où elle a coulé pour se déverser dans l’océan. Alors, les Japonais pompent… et cherchent partout des matériels pour stocker cette eau maudite.

Ils sont moins seuls dans ce combat. Des renforts français et américains arrivent au Japon. Du coté des Etats-Unis, le secrétaire d’Etat à la Défense a décidé d’envoyer 140 marines spécialisés en «NBC», comme on dit en langage militaire pour désigner les risques nucléaires, biologiques et chimiques.

Côté français, les huiles sont à Tokyo. Nicolas Sarkozy, pour le compte du G20 qu’il préside, en a profité pour réaffirmer son choix de poursuivre l’option nucléaire. Bernard Bigot, l’administrateur général du Commissariat à l’énergie atomique, veut partager l’expérience des démantèlements déjà menés par l’organisme. Entourés d’ingénieurs et d’experts, Anne Lauvergeon, la PDG d’Areva, et Bernard Bigot ont proposé une aide technique, des conseils, des matériels (robots, moyens de stockage, pompes). Une main tendue désormais acceptée par Tokyo, souligne-t-on de tous côtés.

Mais les Japonais ont aussi besoin d’outils de détection de la radioactivité et de protections individuelles pour les équipes de Fukushima. Pas inutile, p