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Libération

Le Japon à la recherche des siens

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Les autorités tentent de retrouver les corps des nombreux disparus dans les zones dévastées par le tsunami. A Fukushima Daichi, le combat pour refroidir les réacteurs se poursuit.
publié le 2 avril 2011 à 0h00

Vingt et un jours après le séisme et le tsunami qui ont ravagé le nord-est du Japon, le gouvernement a lancé une vaste opération de recherche des corps dans la zone dévastée par les eaux. Pas moins de 17 000 soldats japonais et 7 000 américains ont été mobilisés pour cette opération.

Le bilan officiel est déjà effroyable - 11 578 décès confirmés et 16 451 personnes déclarées disparues par leurs proches. Mais des zones ont été si fortement impactées par le tsunami qui, à certains endroits, dépassait les 30 mètres de hauteur, que de nombreux morts restent à découvrir. Et même si le reflux du tsunami en a emportés vers la mer, de nombreux cadavres attendent encore d’être ramassés.

Les soldats, aidés de 120 avions et 65 navires, vont se concentrer sur la côte, les embouchures des fleuves et les espaces hier terrestres mais aujourd’hui recouverts par l’eau de mer.

Ces recherches ne seront pas conduites dans la zone des 30 kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daichi. Dans son environnement proche, près d’un millier de cadavres gisent depuis le 11 mars, a précisé la police japonaise. Parmi lesquels, très probablement, des membres des familles du personnel. Détail macabre : ces corps contaminés par les retombées de poussières radioactives de l’accident doivent être décontaminés avant d’être remis aux familles et, c’est la coutume, incinérés.

Fortune. Sur le site nucléaire, l'action continue pour empêcher une nouvelle aggravation. Cette dernière prendr