Menu
Libération

Libye : bruits de bottes et discussions en coulisse

Article réservé aux abonnés
Conflit . Alors que les combats continuent, les Occidentaux cherchent une issue plus diplomatique.
publié le 2 avril 2011 à 0h00

Des combats opposaient vendredi les insurgés libyens et les forces fidèles au colonel Muammar al-Kadhafi près du site pétrolier de Brega, dans l’est du pays. Les mauvaises conditions météorologiques, dues notamment à des vents de sable, ont entravé les attaques des avions de la coalition, permettant ainsi à l’armée loyaliste de mener une puissante contre-offensive sur l’Est.

Sous-équipés et parfaitement désorganisés, les rebelles tentent actuellement de remettre leur stratégie militaire en ordre. Mais la solution à la crise libyenne, qui a débuté le 15 février après les premières manifestations en faveur de la démocratie à Benghazi, semble difficilement passer par la force. C'est d'ailleurs le sentiment exprimé vendredi par Guido Westerwelle, chef de la diplomatie allemande, qui a affirmé : «La situation ne peut pas être résolue par des moyens militaires. Nous devons mettre en route un processus politique.» L'Allemagne s'était notamment abstenue lors du vote de la résolution 1973 à l'ONU, le 17 mars, qui a ouvert la voie aux attaques aériennes de la coalition composée notamment de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis.

Moustapha Abdeljalil, chef du Conseil national de la transition (CNT, qui représente l'opposition à Kadhafi), a pour sa part affirmé vendredi qu'il était «prêt à un cessez-le-feu». Sous condition, cependant, que les opposants de l'Ouest puissent s'exprimer librement sans subir la répression conduite par les sbires du régime et que