Alors que la situation militaire s'enlise malgré les frappes des Occidentaux, le colonel Muammar al-Kadhafi tente de miser sur l'image de réformateur de son fils Saïf al-Islam ou même sur une division du pays, mais selon des proches du régime et les rebelles il est «trop tard».
Au moins deux fils du dirigeant libyen, Saïf al-Islam et Saadi, proposent une transition vers une démocratie constitutionnelle pilotée par le premier, qui prévoirait le retrait du pouvoir de leur père, a rapporté dimanche soir le New York Times.«Ce sont tous des criminels de guerre. Parler d'une telle transition est une humiliation pour le peuple libyen libre et tous les martyrs de la liberté», a réagi un porte-parole des insurgés dans la ville rebelle de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) toujours bombardé par le régime.
Saïf al-Islam avait déjà proposé en 2007 un programme de réformes portant notamment sur la liberté de la presse et l'élaboration d'une Constitution. Mais, se heurtant à la réticence de l'aile dure du régime, il avait dû jeter l'éponge. Selon un universitaire libyen, «cette carte a été brûlée après le discours de Saïf al-Islam», lors du déclenchement de l'insurrection en février. Il avait alors promis une «guerre civile» et des «rivières de sang». Quant à Saadi, ex-footballeur qui avait évolué en D1 italienne, il a mauvaise réputation dans le pays.
Pour se maintenir au pouvoir, le clan Kadhafi, affaibli par plusieurs défections, pour