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Libération

Gbagbo assiégé, Ouattara prié d’attendre

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La communauté internationale incite le président élu à renoncer à un assaut et à réconcilier le pays.
publié le 8 avril 2011 à 0h00

Un calme étrange a régné toute la journée aux abords de la résidence de Laurent Gbagbo. Quelques tirs sporadiques, mais pas de nouvel assaut des forces pro-Ouattara qui, la veille, avaient fait la démonstration de leur incapacité à s’emparer de cette forteresse défendue par 100, peut-être 200 hommes n’ayant plus rien à perdre.

Le camp Ouattara a annoncé hier soir un changement de stratégie. Dans un discours à la nation retransmis par la télé ivoirienne, le nouveau président a exprimé sa volonté de rétablir l’ordre à Abidjan, en proie aux pillages. Il a mis en garde ses forces contre des exactions et leur a demandé d’assurer la sécurité, tout en insistant sur la nécessité d’œuvrer à une réconciliation nationale. Alassane Ouattara a annoncé qu’un blocus était en œuvre autour de la résidence de Laurent Gbagbo. Sous la pression internationale, il aurait renoncé - du moins provisoirement - à en finir par la force avec son rival.

«La résidence de Cocody est minée et défendue par des mercenaires, notamment angolais», affirme un proche de Ouattara. Un autre explique que la prise de la résidence pourrait se solder par un carnage : «Il y a des femmes et des enfants à l'intérieur.» La disparition de Gbagbo en martyr pourrait non seulement ruiner le mandat de Ouattara, mais aussi provoquer une cascade de violences à Abidjan, où le président sortant est majoritaire.

Fruit mûr. Il est possible également que l'Opération des Nations unies en Côte-d'Ivoire (On