Alassane Ouattara, président de Côte d'Ivoire internationalement reconnu, a appelé jeudi soir à la réconciliation de tous les Ivoiriens, dans une allocution solennelle à la nation, faute d'avoir obtenu la reddition de son rival Laurent Gbagbo, qu'il veut soumettre à un blocus.
A Washington, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, s'est associée au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon pour dénoncer "les attaques inacceptables contre des casques bleus de l'ONU" en Côte d'Ivoire, a indiqué jeudi Mark Toner, porte-parole du Département d'Etat américain.
Alassane Ouattara prenait la parole pour la première fois devant les Ivoiriens depuis l'aggravation de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, qui a dégénéré en affrontements extrêmement violents entre les deux camps et plongé la capitale économique Abidjan dans l'effroi et le chaos.
Il a annoncé qu'"un blocus a été établi autour (du) périmètre" de la résidence présidentielle où Laurent Gbagbo "s'est retranché avec des armes lourdes et des mercenaires". L'objectif est "de sécuriser les habitants de ce quartier" d'Abidjan, a-t-il précisé dans ce discours télévisé.
Le nouvel homme fort de la Côte d'Ivoire, dont la victoire à l'élection présidentielle du 28 novembre a été reconnue par l'immense majorité de la communauté internationale, espère ramener le calme et la sécurité à Abidjan.
Il a indiqué avoir demandé aux responsables de ses forces "de prendre toutes les dispositions pour assurer le