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Libération

Immigration: à Lampedusa, Berlusconi rappelle l'Europe à l'ordre

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publié le 9 avril 2011 à 21h19
(mis à jour le 10 avril 2011 à 14h17)

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s'est réjoui samedi de l'évacuation de milliers de migrants de la petite île de Lampedusa, mais a rappelé l'Europe à ses responsabilités face à ce qu'il a qualifié de «tsunami humain».

«Vous avez vu, nous avons tenu parole. Tout est sous contrôle», a clamé le Cavaliere sous les applaudissements d'habitants venus l'accueillir au port.

«Il y quarante-huit heures, il n'y avait plus un seul immigré», a-t-il poursuivi en conférence de presse, après une visite dans les ruelles de Lampedusa et sur la «colline de la honte», enfin vidée de ses immondices.

Mais durant sa visite, pas moins de quatre embarcations chargées au total de centaines de migrants, et venues soit de Tunisie soit de Libye, ont continué d’aborder sur la côte.

Et ces arrivées vont se poursuivre, a prédit M. Berlusconi qui a une nouvelle fois appelé l'Europe à «ne pas se soustraire à ses responsabilités».

«Il ne peut y avoir de réponse égoïste»

«Ce n'est pas un problème italien, mais un problème européen», a-t-il répété, ajoutant qu'«il ne peut y avoir de réponse égoïste» face à ce «tsunami humain».

L’Italie a annoncé jeudi son intention de délivrer à tous les migrants tunisiens arrivés avant le 6 avril des permis de séjour temporaires de six mois qui, selon Rome, devraient leur permettre de circuler dans l’espace européen Schengen, ce que contestent vivement Paris et Berlin.

Selon M. Berlusconi, «le bon sens voudrait que soit trouvé rapi