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Libération

En Côte-d’Ivoire, Laurent Gbagbo bouge encore

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Le président sortant continue de résister dans Abidjan et a même attaqué, samedi, le QG d’Alassane Ouattara.
publié le 11 avril 2011 à 0h00

Laurent Gbagbo contre-attaque. Son rival, Alassane Ouattara, avait annoncé jeudi soir un «blocus» sur la résidence présidentielle où il s’est retranché, entouré d’un dernier carré de fidèles. Samedi, l’ancien homme fort de la Côte-d’Ivoire, défendu par un millier d’hommes lourdement armés, ripostait par une attaque, la première du genre, menée pendant une heure, de 17 à 18 heures, contre l’hôtel du Golf où se trouve Alassane Ouattara. Des Casques bleus sénégalais et des militaires français ont riposté au mortier contre des tirs provenant, selon l’Opération des Nations unies en Côte-d’Ivoire (Onuci), de la résidence où se trouve Gbagbo et de la rive sud de la lagune, à l’opposé de celle où se trouve l’hôtel. Avant cet assaut, qui a pris les occupants du Golf par surprise, un convoi des Forces républicaines de Côte-d’Ivoire (FRCI, pro-Ouattara) est tombé dans une embuscade en sortant de l’hôtel, selon un responsable du camp Ouattara.

Laurent Gbagbo, accusé par Washington d'avoir eu recours à la «ruse» ces derniers jours, prétendant négocier pour mieux «réarmer», et se montre plus roublard que jamais. Il a nié être à à l'origine des tirs sur le Golf, qu'il a qualifiés «d'imaginaires». «C'est un coup inventé», a assuré son porte-parole, Ahoua Don Mello, accusant l'Onuci de chercher un prétexte pour une «autre attaque». Dans le même souffle, Laurent Gbagbo a appelé à la «résistance contre les bombardements et les agissements de l'armée franç