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Analyse

Les fronts militaires se figent en Libye

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Alors que les forces internationales sont engagées depuis près d’un mois à ses côtés, la rébellion anti-Kadhafi reste cantonnée dans l’est du pays.
UN tank du gouvernement libyen détruit, près d'Ajdabiya, le 30 mars. (Finbarr O'Reilly / Reuters)
publié le 11 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 11 avril 2011 à 6h45)

L’équation est simple : la rébellion est impuissante à conquérir l’ouest de la Libye, et les forces de Muammar al-Kadhafi, sous le feu de la coalition internationale qui paralyse leurs offensives, ne peuvent reprendre l’est. L’impasse militaire est donc totale. Avec le risque, de plus en plus avéré, d’une division du pays en deux, l’avantage revenant alors aux loyalistes qui contrôlent aussi le sud avec des villes importantes comme Sebha et Ghadamès.

Lorsque la rébellion démarre, le 17 février, la dynamique joue en sa faveur. Elle a l’avantage du nombre. Elle est aussi déterminée et possède un moral d’acier. Les rebelles sont ralliés aussi par des personnalités de premier plan comme le ministre de la Justice, Moustapha Abdejalil, ou le technocrate Mahmoud Jibril, poulain de Saïf al-Islam, un des fils de Kadhafi. Même par des compagnons de la première heure du dictateur, comme le général Abdel-Fatah Younès, l’homme fort de la Cyrénaïque et ancien fondateur des terribles Forces spéciales libyennes. Conséquence : les villes tombent les unes après les autres. L’insurrection éclate même à Misrata et Zaouia, deux cités qui verrouillent, à l’est et à l’ouest, l’accès à Tripoli. Ce qui fait la force de la rébellion, c’est que, d’une cité à l’autre, en Tripolitaine comme en Cyrénaïque, les revendications sont globalement les mêmes, à commencer par le départ de Kadhafi.

Débandade. L'armée libyenne, par ailleurs, n'est pas au mieux de sa forme. Certes, elle compte enviro