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Libération

Côte-d’Ivoire : Gbagbo capitule

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Grâce à l’intervention contestée des forces françaises, le président déchu s’est rendu hier au camp Ouattara. Qui s’engage à le juger.
publié le 12 avril 2011 à 0h00

Il n’avait pas été vu en public depuis des semaines. Laurent Gbagbo est apparu hier en tricot de corps blanc et en chemise verte sur les écrans de la TCI, la télévision pro-Ouattara. Entouré de sa femme, Simone, de plusieurs hommes, dont son fils Michel, le président sortant ivoirien s’éponge le corps dans une chambre à l’hôtel du Golf où il a été placé en détention dans l’après-midi. Il s’est rendu vers 13 heures. C’est la fin de quatre mois d’une guerre civile qui aura fait au minimum 800 morts et poussé des centaines de milliers d’Ivoiriens sur les routes de l’exode.

«Jardin». L'arrestation de Laurent Gbagbo a été précédée d'une intense offensive, dimanche soir et hier matin, sur la résidence présidentielle du quartier de Cocody et au quartier administratif du Plateau (centre d'Abidjan). Deux hélicoptères MI-24 de l'Onuci ainsi que quatre Gazelles de la force française Licorne ont multiplié les frappes pour détruire les armes lourdes du camp Gbagbo. Selon le récit du colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'Etat-major français, «200 à 250 militaires français et des soldats togolais de l'Onuci» ont également participé aux opérations auxquelles ont pris part des blindés de Licorne et des Nations unies. Un habitant du quartier résidentiel de Cocody a raconté à Reuters avoir vu, hier matin, une colonne d'au moins 30 véhicules blindés français, suivie par des soldats, faire mouvement en direction de la résidence présidentielle. Le bâtiment a d'aille