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Libération

Une réplique et de nouvelles angoisses

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Japon. La secousse de 6,4 a fait des dégâts mineurs, hier. La radioactivité, elle, serait plus étendue que prévu.
publié le 12 avril 2011 à 0h00

La terre continue de jouer avec les nerfs des Japonais. Hier matin, un nouveau séisme de magnitude 6,4 a secoué le nord-est du pays, avec un épicentre à 80 km au sud de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daichi. Le séisme n’a fait que des dégâts mineurs, détruisant quelques maisons. Mais il s’est fait sentir jusqu’à Tokyo, à 160 km, où les immeubles ont tremblé pendant une fraction de minute.

Comme à chaque réplique depuis le séisme du 11 mars, la population s’est angoissée à l’idée d’un possible tsunami et de nouveaux dégâts sur la centrale nucléaire. Une heure après la forte réplique, l’alerte au tsunami était levée. Et l’on apprenait rapidement que si l’électricité avait été temporairement coupée et les travailleurs évacués, la première avait été rétablie et les seconds avaient très vite repris leur activité à Fukushima. Du coup, retour aux soucis «normaux», lesquels sont cotons.

Autour de la centrale, le problème de la contamination radioactive tourne au casse-tête. Une cartographie plus précise, réalisée à l’aide de relevés aériens et d’appareils au sol, a révélé un paysage radioactif très différent de celui «prévu» par la réglementation. Elle a conduit à des évacuations sur des zones concentriques autour de la centrale, qui se sont d’abord étendues sur un rayon de 20 kilomètres avant le début des émissions radioactives, puis sur un rayon de 30 km pour les femmes enceintes et les enfants.

Des décisions utiles, mais insuffisantes, comme le montre la cartographie.