L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, arrêté lundi à Abidjan, a été transféré mercredi dans le nord du pays, tandis que son successeur Alassane Ouattara a demandé à la Cour pénale internationale d’enquêter sur des accusations de massacres visant notamment ses partisans.
M. Gbagbo, qui avait refusé pendant quatre mois de reconnaître sa défaite à la présidentielle, plongeant le pays dans une quasi-guerre civile, avait été arrêté lundi dans la résidence présidentielle et conduit dans la foulée à l’hôtel du Golf, quartier général de M. Ouattara, après une guerre de 10 jours.
«A l'heure où je vous parle, Monsieur Laurent Gbagbo n'est plus à l'hôtel du Golf, il est en Côte d'Ivoire, bien sécurisé», a déclaré M. Ouattara au cours d'une conférence de presse.
Le porte-parole de la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Hamadoun Touré, a précisé à l’AFP qu’il avait été transféré dans le nord du pays.
«L'hélicoptère transportant Laurent Gbagbo a décollé à 12h40 (locales et GMT), direction le nord du pays», a déclaré Hamadoun Touré, sans préciser sa destination.
Alassane Ouattara a promis de quitter son hôtel-QG pour s'installer au palais présidentiel, «d'ici la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine».
Le quartier du Plateau (centre) où se trouve le palais présidentiel avait été le théâtre de violents combats entre forces fidèles à Laurent Gbagbo et combattants d’Alassane Ouattara, appuyés par des