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Libération

Le grand silence africain

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Peu de dirigeants du continent ont réagi à la chute de Laurent Gbagbo.
publié le 13 avril 2011 à 0h00

La France et les Etats-Unis ont salué dans la chute de Laurent Gbagbo une avancée pour la démocratie en Afrique. A en croire Hillary Clinton ou Alain Juppé, il sera difficile, désormais, de ne pas respecter le verdict des urnes… Embarras certain ? Gêne aux entournures ? C’est le silence radio, en tout cas, dans les pays qui préparent des élections à hauts risques cette année, en république démocratique du Congo (RDC), au Cameroun, au Tchad ou au Zimbabwe…

Il n'y a qu'au Burkina Faso que la chute de Gbagbo a été fêtée comme une victoire, avec des scènes de liesse populaire. La raison ? Plus de 3 millions de Burkinabè vivent en Côte-d'Ivoire. Et le président du pays, Blaise Compaoré, n'est peut-être pas un grand démocrate, mais un allié indéfectible d'Alassane Ouattara. Il a été le premier à réagir, pour regretter «qu'on ait perdu du temps» avant l'arrestation de Gbagbo. Au Sénégal, le porte-parole du président Abdoulaye Wade, un autre allié de Ouattara, s'est réjoui de voir «la Côte-d'Ivoire enfin sortir de la situation difficile dans laquelle l'avait plongé Laurent Gbagbo».

Pas de communiqué en Afrique du Sud, un pays rallié sur le tard à la victoire électorale de Ouattara, après avoir d'abord accordé le bénéfice du doute à Laurent Gbagbo. Pretoria a démenti, la semaine dernière, toute négociation autour d'un éventuel exil sur son sol de l'ex-président ivoirien. Et rappelé, lors du lancement de l'intervention militaire française et onusienne le 4 avril à Abid