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Analyse

Au Vietnam, le Parti réprime tous azimuts

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publié le 14 avril 2011 à 0h00

L’anniversaire a été célébré dans la tristesse par les militants des droits de l’homme au Vietnam. La semaine dernière, opposants, intellectuels et journalistes ont commémoré la création, le 8 avril 2006, du Bloc 8406, un manifeste pour la liberté politique - l’équivalent de la Charte 08 en Chine - alors que le régime communiste multiplie arrestations arbitraires, simulacres de procès et intimidations en tout genre.

La répression constitue-t-elle un durcissement ?

Oui. Depuis juin, au moins 24 syndicalistes, blogueurs et responsables religieux ont été arrêtés par les autorités vietnamiennes, selon un décompte établi par l'ONG Human Rights Watch. En janvier, la police s'est même autorisée à molester un diplomate américain qui avait eu le tort d'aller rendre visite à l'un des dissidents. Une bonne partie d'entre eux avaient été placés en détention avant le congrès du Parti communiste vietnamien (PCV) qui s'est tenu en janvier dans la capitale. Ce climat répressif n'a pas franchement cessé à la suite de la grand-messe du PCV. Le régime a condamné Cu Huy Ha Vu, un juriste réputé, à sept ans de prison pour «propagande contre l'Etat». Hanoi reproche à ce fils d'un compagnon de route du fondateur du PCV, Hô Chi Minh, d'avoir appelé au multipartisme. Pham Hong Son et Le Quoc Quan, deux dissidents de longue date qui se rendaient à ce pastiche de procès, ont aussi été capturés ce mois-ci, sans qu'aucune inculpation ne leur soit notifiée. Le cas d'un mathématici