Tout comme le front militaire s’enlise autour de la ville stratégique d’Ajdabiya, les manœuvres diplomatiques n’avancent guère sur le dossier libyen. Convoquée il y a deux semaines à Londres, la première réunion formelle du Groupe de contact sur la Libye a eu lieu hier à Doha, au Qatar, alors que se poursuivaient les bombardements de l’Otan sur l’appareil militaire de Kadhafi à Misrata, Syrte et dans la banlieue sud de Tripoli. Elle a débouché sur la réaffirmation que le colonel Muammar al-Kadhafi devait quitter le pouvoir, dans un langage certes plus clair et plus comminatoire qu’à Londres, mais sans dire par quels moyens.
Le Groupe de contact sur la Libye regroupe 16 pays occidentaux et arabes, ainsi que l’ONU, la Ligue arabe et l’Union africaine. Une formule tellement élargie qu’immanquablement, des divergences n’ont pas manqué de se faire jour. Pas sur les grands principes mais dans les modalités de leur mise en œuvre.
Soutien. Car tout le monde semble d'accord sur le fait qu'un départ de Kadhafi simplifierait singulièrement la vie des Libyens et de la communauté internationale. Les experts en langage diplomatique auront noté que, par rapport à la réunion de Londres, les mots sont un peu plus explicites : Kadhafi n'a plus seulement «perdu toute légitimité», il doit désormais «céder le pouvoir». En revanche, le Conseil national de transition (CNT), basé à Benghazi, reste «un interlocuteur légitime qui incarne les aspirations du peuple