Les ministres des Affaires étrangères de l'Otan, divisés sur l'urgence de durcir leur intervention militaire, ont préféré jeudi insister sur l'objectif politique qui les rassemble: la chute de Mouammar Kadhafi.
L'Otan demande ainsi au dictateur de se retirer, endossant l'appel lancé la veille par le Groupe de contact réuni à Doha, selon le texte d'une déclaration adoptée par ses ministres des Affaires étrangères.
Incertitude sur les moyens militaires
Seuls six pays des 28 de l'Otan (Belgique, Canada, Danemark, France, Norvège et Royaume-Uni) effectuent pour le moment des frappes contre les chars et les dépôts de munitions libyens. Il manquerait ainsi une dizaine d'appareils pour être le plus efficace possible.
La France et le Royaume-Uni principalement, mais aussi le Danemark, réclament depuis plusieurs jours une aide de leurs alliés qui ne participent pas suffisamment aux frappes selon eux, surtout depuis que les Américains ne bombardent plus massivement (même si le Pentagone a révélé qu'ils se joignaient encore aux opérations ponctuellement).
Pour éviter que l'alliance n'étale trop ses divisions, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a assuré que les Etats-Unis «soutiendraient fortement» l'opération Protecteur unifié de l'Otan en Libye jusqu'au départ de Kadhafi.
Après la réunion, aucun engagement n'a cependant été pris publiqu