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Libération

La Grèce vend ses bijoux de famille pour sortir de la crise

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Le Premier ministre grec George Papandréou, le 7 avril dernier. (© AFP Janek Skarzynski)
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publié le 15 avril 2011 à 18h05

Athènes a annoncé vendredi la privatisation d’ici 2013 d’entreprises phares du pays allant du groupe d’électricité DEI aux chemins de fer en passant par la téléphonie ou les casinos, dans le cadre d’un plan de sortie de crise destiné à éviter une restructuration de la dette.

En présentant son plan quasiment un an après l'appel à l'aide lancé par le pays à ses partenaires et l'octroi d'un prêt de 110 milliards d'euros, le Premier ministre Georges Papandreou a souligné qu'il prévoyait des «changements radicaux».

La Grèce résoudra «en profondeur» ses problèmes, «non pas en restructurant la dette, mais en restructurant le pays», a insisté le Premier ministre, qui a reçu le soutien dans la journée de la Banque Centrale Européenne et du chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, affirmant que les «rumeurs» sur une restructuration de la dette de la Grèce étaient «totalement infondées».

L’annonce des détails du plan doit intervenir après Pâques, le 24 avril. Mais dès vendredi, le gouvernement, acculé par des marchés convaincus de l’insolvabilité du pays, a levé le voile sur ses projets de privatisation, qui brisent quelques tabous en Grèce, et annoncé des mesures d’économie comportant un passage des fonctionnaires à 40 heures par semaine, contre 37,5 actuellement.

Electricité, télécoms, rail, poste...

Ainsi, l’opérateur national d’électricité, DEI va voir la participation de l’Etat, actuellement à 51% tomber à 34%. L’Etat devrait conserver la di