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Libération
Récit

«Vrais Finlandais» : l’extrême Nord

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Les populistes pourraient faire une percée aux législatives, dimanche, en dénonçant le poids de l’UE.
Timo Soini, leader du parti populiste les Vrais Finlandais, en juin 2009. (REUTERS)
publié le 15 avril 2011 à 0h00
(mis à jour le 17 avril 2011 à 9h50)

Timo Soini, 48 ans, a le sens de la provocation. Pour le leader de la droite populiste finlandaise, les législatives de dimanche seront «le référendum sur l'euro que les Finlandais n'ont jamais eu». Ses opposants ont beau le contredire, le chef des Vrais Finlandais (Perussuomalaiset) a déjà remporté une belle victoire, en imposant dans la campagne un débat sur la participation du pays au plan de sauvetage des Etats européens en difficulté. La crise portugaise est tombée à point nommé. «Ça confirme ce que j'ai toujours dit : "l'Union européenne ne fonctionne pas"», claironne Timo Soini. Pour lui, une solution : la «mise en faillite» de tous les pays du sud de l'Europe.

Dimanche, un peu plus de 4 millions de Finlandais sont appelés aux urnes. Près de 1,5 million ont déjà voté par anticipation. D'après les sondages, le Rassemblement national (conservateur) et les centristes pourraient se maintenir au gouvernement. Mais la droite populiste, créditée de 16 à 18% des voix, les talonne. Timo Soini a déjà fait savoir qu'il se verrait bien ministre de l'Industrie. Lors des dernières législatives, il y a quatre ans, les Vrais Finlandais, créés en 1995, avaient remporté 4% des voix, décrochant 5 sièges à l'Eduskunta, le Parlement finlandais. Depuis, ce parti n'a cessé de progresser, obtenant 10% des votes lors du scrutin européen de 2009. Kimmo Kiljunen, député social-démocrate, y voit le résultat d'une «défiance grandissante à l'égard de l'establ