Les rebelles libyens accusent les forces pro-Kadhafi d’utiliser des bombes à sous-munitions à Misrata, grande ville côtière de l’ouest du pays tenue par les insurgés qu’elles pilonnent intensément depuis quelques jours.
La rébellion a dénoncé l'emploi de ses armes sur des zones peuplées par des civils à Misrata, des accusations confirmées par l'ONG Human Rights Watch qui a affirmé avoir pu voir de telles bombes sur place. «Human Rights Watch a observé au moins trois bombes à sous-munitions exploser au-dessus du quartier d'El-Shawahda à Misrata la nuit du 14 avril», a précisé l'ONG. Le New York Times, photos à l'appui, a indiqué que des bombes à fragmentation de 120 mm fabriquées en Espagne en 2007, un an avant que ce pays signe la convention internationale sur les bombes à sous-munitions, avaient été utilisées jeudi par les forces de Kadhafi lors de combats avec la rébellion.
«La Libye doit cesser immédiatement d'utiliser ces armes et mettre tout en oeuvre pour que les civils soient protégés par leurs restes meurtriers», a plaidé HRW. Les sous-munitions contenues dans les armes à fragmentation sont susceptibles, quand elles n'ont pas immédiatement explosé, de tuer et de mutiler des civils longtemps après l'emploi des bombes.
Tripoli a nié avoir utilisé des bombes à sous-munitions. «Absolument pas. Moralement, légalement, nous ne pouvons pas faire cela à l'encontre de notre population civile», a déclaré Moussa Ibrahim, porte-parole du gouverne