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Libération

La coalition dans le vague en Libye

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Diplomatie . Malgré des concertations tous azimuts, l’Otan n’arrive pas à déterminer une stratégie claire.
publié le 16 avril 2011 à 0h00

Une semaine d’intenses consultations politiques et militaires n’a pas permis à la coalition internationale anti-Kadhafi de définir une stratégie crédible pour sortir de l’impression d’enlisement qui se dégage de plus en plus du conflit libyen. Mercredi à Doha (Qatar), s’est réuni le Groupe de contact - une vingtaine de pays et d’organisations - en charge du dossier politique libyen. Puis jeudi et vendredi à Berlin, c’était au tour de l’Otan qui supervise les opérations militaires, de se concerter.

Officiellement, tout va pour le mieux : des milliers de civils ont déjà été sauvés par la résolution 1973 et tout le monde parle d'une seule voix. La preuve ? Barack Obama, David Cameron et Nicolas Sarkozy ont cosigné une tribune ; parue vendredi matin dans trois quotidiens, pour dire qu'il «est impossible d'imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi».

Dans les faits, ce n’est pas évident. Passé le choc des premiers jours de bombardements, le régime Kadhafi semble tenir bon. Ses troupes tiennent en respect les insurgés qui ne parviennent pas à dépasser le verrou d’Ajdabiya, dans l’Est. Pire, la ville de Misrata, assiégée par les troupes de Kadhafi depuis plus d’un mois, a vu les combats redoubler jeudi et vendredi.

La rébellion reproche à l’Otan de ne bombarder qu’avec parcimonie les troupes de Kadhafi et une certaine méfiance commence à poindre à son égard chez les leaders de l’insurrection. Or, les responsables de l’Alliance atlantique ne sont pas parvenus à se mettre