Convocation des ambassadeurs, appel au boycott des produits français, fermeture provisoire de la frontière à Vintimille… Le ton monte entre Rome et Paris, faisant oublier le temps où, au lendemain de l'élection présidentielle française, Silvio Berlusconi s'enorgueillissait que Nicolas Sarkozy l'ait pris comme «modèle» en politique.
«fardeau». Dimanche soir, le ministre des Affaires étrangères transalpin, Franco Frattini, a une nouvelle fois critiqué le manque de solidarité de la France sur le dossier des immigrés tunisiens auxquels le gouvernement Berlusconi a délivré un permis de séjour temporaire. Il a, par ailleurs, exprimé «une ferme protestation à la suite de la suspension du trafic ferroviaire» pendant quelques heures entre la France et l'Italie, au motif officiel qu'un groupe de militants de gauche envisageait de prendre le train pour protester contre le blocage des étrangers à la frontière.
Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni (Ligue du Nord, extrême droite), qui réclame un partage au niveau européen du «fardeau» de l'immigration après l'arrivée d'environ 28 000 personnes sur l'île de Lampedusa depuis le début de l'année, ne s'est pas contenté de soutenir l'initiative diplomatique de son gouvernement. Il a appuyé la proposition de boycotter les produits héxagonaux, en représailles aux contrôles aux frontières françaises. Ni camembert ni vin de Bourgogne ou autre bien tricolore. «C'est une position fort