C'est le dernier en date des triomphes d'un parti populiste. Et l'envolée électorale des Vrais Finlandais en annonce d'autres, dans une Europe où prospèrent ces mouvements eurosceptiques et xénophobes. Bruxelles s'inquiète, même si, hier, une porte-parole de la Commission assurait «être pleinement confiante dans le fait que la Finlande va continuer à honorer ses engagements». Timo Soini, le leader des nationalistes finlandais (lire ci-contre) rappelait pourtant, hier, haut et fort que «ce vote [était] un référendum sur la politique européenne». En campagne, il clamait ne plus vouloir payer pour le plan d'aide économique au Portugal après ceux pour la Grèce et l'Irlande. Qu'il soit ou non intégré à la future majorité, son pouvoir de nuisance sera bien réel sur ces dossiers européens. Un phénomène qui ne touche pas que la Finlande.
«Tout populisme est d'abord un nationalisme antieuropéen, c'est le plus petit dénominateur commun de ces formations, qu'elles soient de droite, avec leur xénophobie affichée, mais aussi de gauche, avec des accents protectionnistes»,explique Dominique Reynié, professeur à Sciences-Po. Dans son livre Populismes : la pente fatale (Plon, lire page 14), le directeur de la Fondation pour l'initiative politique a répertorié 27 partis populistes de droite dans 18 pays européens. Seuls deux d'entre eux - la Ligue du Nord en Italie (8,5% des suffrages) et l'Union démocratique du centre en Suisse (29%) - participent à des gou