Le gouvernement syrien a annoncé mardi une série de mesures censées desserrer son emprise sécuritaire sur le pays, tout en avertissant qu'il ne tolèrerait aucune nouvelle manifestation contre le régime, quelques heures après de nouveaux morts lors de la dispersion d'un sit-in.
Dans une apparente tentative d'apaiser le mouvement de contestation qui s'amplifie à travers le pays, le cabinet a approuvé des projets de loi pour la levée de l'état d'urgence, l'abolition de la Haute cour de sûreté de l'Etat, une juridiction d'exception, et la réglementation du droit de manifester.
Le Parlement doit tenir une séance extraordinaire du 2 au 6 mai pour ratifier ces projets de loi visant à «libéraliser le régime», a indiqué un responsable syrien à l'AFP.
Ces annonces surviennent quelques heures après que les forces de sécurité eurent réprimé une manifestation à Homs (centre). Au moins quatre personnes ont été tuées par balles avant l'aube lorsque les forces de sécurité ont dispersé un sit-in de plusieurs milliers de personnes, selon un militant des droits de l'Homme.
D'autre part, une centaine d'étudiants ont observé mardi un sit-in pendant un quart d'heure à l'Université de Damas, appelant à la fin de l'«effusion de sang», selon un militant.
A Banias, plus de 2000 personnes sont descendues dans les rues, pour protester contre des propos des