Un gymnase drapé de bleu roi, avec en fond de décor un immense drapeau américain, et une foule de supporteurs qui acclament l'orateur avant même son discours… On a beau être à dix-sept mois de la prochaine élection présidentielle américaine, les sorties de Barack Obama ressemblent déjà, et de plus en plus, à des meetings de campagne. Mardi, le président était à Annandale, sur un campus universitaire tout proche de Washington, où il a étrenné de nouveaux arguments : il sera le garant des «sacrifices partagés», explique-t-il à ce public étudiant, trié sur le volet et acquis d'avance. Puisque des coupes budgétaires sont maintenant incontournables (lire ci-contre), autant le faire avec lui, qui assurera que les sacrifices seront «justes» et préserveront «les investissements dans le futur» (éducation, infrastructures, énergies propres…). «Je ne lâcherai pas prise tant que nous n'aurons pas trouvé les derniers dix centimes gaspillés ou mal dépensés, promet Obama. Nous irons voir jusque sous les coussins !» Mais les efforts devront être portés par tous, insiste-t-il : si on demande aux universités et aux plus nécessiteux de «faire un petit sacrifice», «alors on peut aussi demander aux millionnaires et milliardaires de faire un petit sacrifice !»
Hier, le Président devait porter le même message lors d'une autre séance de questions-réponses organisée cette fois-ci au siège de Facebook, à Palo Alto (Californie), et retransm