L'enjeu pour Paris et Londres est de sortir de l'enlisement, un mois après les premières frappes aériennes, sans risquer l'engrenage d'une intervention plus directe. Le président du Conseil national de transition libyen (CNT), Moustafa Abdeljelil, ancien ministre de la «Justice» de Kadhafi, a rencontré hier à l'Elysée Nicolas Sarkozy pour lui demander un engagement majeur de la France, ainsi que des armes et des conseillers militaires pour aider les insurgés. «Comme le font les Britanniques, il y a des éléments militaires auprès de notre représentant diplomatique», a déclaré Sarkozy, invité en retour à Benghazi par le président du CNT. Peu de temps auparavant, Rome, l'autre capitale avec Paris et Doha à avoir reconnu le CNT comme seul gouvernement légitime, annonçait aussi l'envoi de dix conseillers militaires comme l'avait fait Londres la veille. Une initiative qui a déchaîné l'ire d'une bonne partie de la presse d'outre-Manche. «La Grande-Bretagne est en train de faire au grand jour ce qu'elle avait expressément dit qu'elle ne ferait pas», s'indigne le Guardian.
Barack Obama avait déjà reconnu avoir envoyé des hommes de la CIA pour aider les rebelles. Les pays les plus engagés dans la coalition, comme Paris et Londres, ont vraisemblablement fait de même pour aider à cibler et coordonner les frappes. Cela n’a été pas été suffisant vu l’état de confusion et de désorganisation des rebelles. D’où ce nouveau cran dans l’escalade, au risque d’effriter u