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Libération

Le Canada s’émeut (enfin) du sort d’une handicapée

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publié le 21 avril 2011 à 0h00

Le tollé suscité par l'expulsion imminente d'une famille française installée à Montréal a finalement réussi à attendrir les autorités canadiennes. Les Barlagne devaient quitter le Canada en raison du handicap de leur fille Rachel, considéré comme un «fardeau excessif» par le ministère de l'Immigration. Fardeau.

David et Sophie Barlagne se sont installés à Montréal en 2004, convaincus par des fonctionnaires canadiens rencontrés en France d’y établir leur entreprise. Le couple a deux filles : la plus jeune, Rachel, est atteinte de paralysie cérébrale légère. Un handicap signalé aux autorités, et qui ne semble alors pas poser problème. Les années passent et la famille s’intègre sans problème. Leur entreprise prospère, leurs deux filles vont à l’école, et le Canada devient leur nouveau pays. Du moins le pensent-ils, jusqu’à ce que leur demande de résidence permanente - un visa accordant le droit de s’installer définitivement au Canada - ne soit rejetée.

D'après Ottawa, le handicap de Rachel suscite des coûts supérieurs à la limite fixée par le ministère de l'Immigration et représente un «fardeau excessif». «Fardeau, dans le dictionnaire, ça veut dire charge pénible à supporter», s'indigne, dans la presse québécoise, Sophie Barlagne.

Les Barlagne ont multiplié les recours, Eric Besson plaide même en leur faveur auprès de son homologue canadien en 2010. Las. Leur demande de révision pour «motifs humanitaires» se heurte aux critères, très stricts, d