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Libération

Un président plombé par la dette

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La fin de mandat d’Obama est marquée par l’explosion du déficit public, qui atteint plus de 95% du PIB.
publié le 21 avril 2011 à 0h00

Quatorze mille deux cent quarante milliards de dollars (neuf mille huit cent onze milliards d’euros). Il n’est pas difficile de faire peur avec le montant de la dette publique américaine. Un nombre à 14 chiffres, qui croît de 2,5 millions chaque minute. Début 2009, quand Barack Obama s’est installé à la Maison Blanche, la dette publique représentait déjà près de 70% du PIB. Après deux ans de crise ou de marasme économique, et des mesures intenses de relance, la dette s’élève maintenant à plus de 95% du PIB. A la mi-mai, elle aura atteint le plafond de 14 300 milliards de dollars fixé par le Congrès, qui devra donc relever à nouveau ce plafond sous peine de mettre l’Etat américain en défaut de paiement. D’ici là, on peut s’attendre à une nouvelle empoignade politique : l’administration Obama justifie ce nouveau relèvement de la dette par le besoin de soutenir une conjoncture encore convalescente, les républicains l’accusent de gaspiller l’argent du contribuable et de ruiner le pays.

Tentation. La bataille s'annonce rude à la Chambre des représentants, où sont entrés en novembre dernier une soixantaine d'élus du «Tea Party», champions du «moins d'impôts»,«moins d'Etat». La plupart n'excluent pas totalement de voter un relèvement «provisoire» du plafond de la dette, pour éviter une crise majeure qui pourrait déstabiliser toute l'économie américaine. Mais les élus républicains comptent monnayer chèrement leur vote. A la Chambre, où ils