Tandis que l’attention du monde entier est tournée vers les « révoltes arabes » et la préoccupante situation en Libye, le Conseil de Sécurité des Nations Unies se prononcera le 27 avril sur le renouvellement et sur une éventuelle redéfinition du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’Organisation d’un Référendum au Sahara Occidental (MINURSO). Face à la persistance de violations des droits humains dans cette région, la France se doit de ne plus empêcher le Conseil de Sécurité d’intégrer dans le mandat de la MINURSO la surveillance des droits humains, tant dans la partie sous contrôle marocain que dans les camps de réfugiés en territoire algérien. Un tel changement de cap constituerait une avancée importante vers la résolution politique du conflit.
Outre le contrôle du cessez-le-feu convenu entre le Maroc et le Front Polisario, la Mission fut chargée, lors de sa création en 1991, d’organiser un référendum d’autodétermination pour le peuple du Sahara Occidental l’année suivante. Jusqu’à ce jour, ce référendum n’a toujours pas été organisé, alors que la moitié de la population sahraouie vit depuis 1976 dans des campements de réfugiés en Algérie, attendant le règlement du conflit. Malgré les négociations sous les auspices des Nations Unies entre le Maroc et le Front Polisario, aucune solution ne semble émerger. Le Maroc propose un statut d’autonomie pour le Sahara occidental, sous souveraineté marocaine et interdit pratiquement toute tentative de débat public sur ce dossie