L'union de William Arthur Philip Louis Windsor et Catherine Elizabeth Middleton, Kate pour les intimes, est une affaire d'envergure. Rien à voir avec le dernier royal wedding en 2005 du prince Charles avec Camilla, la maîtresse alors honnie. Célébré en catimini dans une chapelle du château de Windsor, loin de la foule londonienne, celui-là ne compte pas. La seule comparaison possible est le mariage de Grace Kelly avec le prince Rainer à Monaco. Ou celui de Charles avec Diana, il y a tout juste trente ans. Pour celui de leur fils aîné, les autorités prévoient deux millions de personnes dans les rues. Et deux milliards d'aficionados devant leur téléviseur dans 150 pays. Le record des 750 millions du 29 juillet 1981 (Charles et la future Lady Di) devrait être battu. «Il n'existe pas de plus grandes célébrités dans le monde qu'un couple royal, ce sera le plus grand événement de l'histoire de la télévision», assure Piers Morgan, journaliste britannique qui vient de succéder à Larry King sur CNN.
Les médias américains ont beau faire preuve d'un intérêt inédit pour l'événement (CNN a dépêché 50 journalistes), la sauce mariage a du mal à prendre au Royaume-Uni. A part quelques frémissements, rien ne confirme pour l'instant le cyclone médiatique annoncé. On a même peur du fiasco. David Cameron, le Premier ministre conservateur, s'est senti obligé d'intervenir, admonestant les conseils municipaux, coupables à ses yeux de freiner par trop de bureaucratie l'organisation