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Analyse

Les Grünen mûrs pour la chancellerie

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Selon les sondages, un Vert pourrait prendre la tête de l’Allemagne en 2013. Le pays fait son casting.
publié le 23 avril 2011 à 0h00

L’Allemagne aura-t-elle un chancelier écologiste en 2013 et si oui, lequel ? La question préoccupe la classe politique allemande depuis que le parti écologiste Bundnis 90-Die Grünen a ravi aux conservateurs le contrôle du cœur industriel de l’Allemagne, le Land de Bade-Wurtemberg. Mais c’est surtout la publication récente de deux sondages qui a déclenché la recherche de l’oiseau rare. Non seulement les enquêtes donnent l’opposition «rouge-verte» gagnante face à Merkel aux prochaines législatives (51% contre 34% à la droite). Mais avec 28% des intentions de vote, ils placent aussi les écologistes au poste de commande d’un futur gouvernement, avec les sociaux-démocrates (23%) dans le rôle de partenaire mineur.

Pour les médias allemands, le casting a commencé. «Je me sens honoré que l'on pense à moi, mais un retour en politique de Joschka Fischer est exclu», s'est empressé de déclarer l'ancien leader charismatique des Verts, ravi d'arriver encore en tête des prétendants. La nomination du «retraité» Fischer, qui accumule de lucratifs contrats de consultant diplomatique et de lobbyiste, n'est à vrai dire qu'une hypothèse amusante. Parmi les candidats plus sérieux, on trouve Jürgen Trittin, ancien ministre, père de la sortie de l'atome et de l'écotaxe, mais son intellect aiguisé à gauche impressionne autant qu'il effraie. Ou l'énergique Renate Künast, qui espère emporter la mairie de Berlin en septembre et reste dans la mémoire des Allemands comme la ministre qui