Depuis Benghazi, la capitale de l'insurrection libyenne, John McCain a appelé vendredi la communauté internationale à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) comme «la voix légitime du peuple libyen». «Ils ont gagné ce droit», a insisté le candidat républicain à la présidentielle de 2008 face à une petite foule arborant le drapeau de la révolution libyenne et la bannière étoilée.
Le sénateur, partisan de la première heure d'un soutien militaire à l'insurrection, est le plus haut responsable occidental à s'être rendu auprès des insurgés. Nicolas Sarkozy devrait suivre, premier chef d'Etat ou de gouvernement à aller à Benghazi, où sa popularité reste au zénith depuis le lancement des frappes aériennes alors que la ville était sur le point de tomber aux mains des forces de Kadhafi. L'Elysée a confirmé «l'accord de principe» donné à l'invitation faite par le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, lors de son passage à Paris, mercredi.
«Risque». Hautement symbolique, mais sans grand risque, à la différence de celle de François Mitterrand à Sarajevo assiégé, en 1992, la visite dépendrait encore de problèmes d'agenda. Elle devrait se faire en commun avec le Premier ministre Britannique, David Cameron, qui fut au côté de Paris dans la bataille pour la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU, autorisant le recours à la force pour protéger les populations civiles, à l'exception d'une intervention au sol. Le déplacement du président