Menu
Libération

Saleh (encore) sur le départ

Article réservé aux abonnés
Le monde arabe en ébullitiondossier
Yémen. Le Président aurait accepté de démissionner. Sous conditions.
Ali Abdullah Saleh le 8 avril 2011 à Sanaa. (AFP Mohammed Huwais)
par Benjamin Wiacek, Correspondance à Sanaa
publié le 25 avril 2011 à 0h00

Une issue politique est peut-être en vue au Yémen, en proie à un puissant mouvement de contestation depuis maintenant trois mois. Le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis plus de trente-deux ans, aurait accepté samedi un plan de transition proposé par le Conseil de coopération du Golfe (CCG). Selon cette initiative, Saleh aurait trente jours pour démissionner et transférer ses pouvoirs au vice-président, avant la tenue d’une élection présidentielle, soixante jours plus tard. L’accord prévoit aussi une immunité complète pour le Président, sa famille et ses assistants, ainsi que la création d’un gouvernement d’union nationale.

Confus. Alors que depuis le début du soulèvement de nombreuses négociations ont été évoquées et rejetées, il semblerait que l'on soit plus proche d'une sortie de crise puisque le JMP, la principale coalition d'opposition, a annoncé qu'il acceptait cet accord. Toutefois, il reste des points d'achoppement qui risquent de faire capoter cette nouvelle tentative. Tout d'abord, Saleh paraît encore confus sur la marche à suivre. Dans une interview accordée à la BBC, hier, il a déclaré qu'il transférerait ses pouvoirs «à travers les urnes et le référendum», en contradiction avec le plan du CCG, qui prévoit sa démission deux mois avant la tenue d'élections. «Un coup d'Etat n'est pas acceptable», a-t-il ajouté.

L'opposition a, de son côté, posé des conditions à son accord définitif. Il n'est pas concevable, selon elle, qu