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Libération

Deux manifestants tués au Yémen

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Des cortèges ont défilé dans plusieurs villes pour demander le départ du président Saleh.
publié le 26 avril 2011 à 0h00

Les forces de sécurité et l’armée yéménites ont ouvert le feu, hier, sur d’imposantes manifestations contre le régime du président Ali Abdallah Saleh, tuant deux personnes et blessant des dizaines d’autres, selon des sources médicales et des témoins.

Les protestataires se sont mobilisés dans plusieurs villes du Yémen pour exiger le départ de Saleh, au pouvoir depuis trente-deux ans, et réaffirmer leur rejet du plan de sortie de crise du Conseil de coopération du Golfe (CCG), accepté par le parti présidentiel. Ce plan prévoit le départ, dans quelques semaines, du Président tout en garantissant son immunité. L'opposition parlementaire, réunie au sein du Front commun, avait exprimé sa méfiance et refusé «tout lien entre ce plan et une suspension des sit-in de protestation».«Le pouvoir est accaparé par le Président, qui nous a habitués à dire tout et son contraire», a commenté, Soltane al-Atwani, membre du Front.

Hier, un manifestant a trouvé la mort à Ibb, au sud de Sanaa, et un autre à Al-Baïdah, au sud-est de la capitale, où des hommes armés du parti au pouvoir auraient ouvert le feu sur la foule. A Taëz, la deuxième plus grande ville du pays, 25 manifestants ont été blessés par balles. «Pas de répit tant que le bourreau n'a pas été jugé», scandaient les manifestants en référence à la répression menée par le régime qui a fait plus de 130 tués depuis fin janvier. Des cortèges ont également défilé à Al-Hodeidah, sur la mer Rouge, et à Al-Mukalla (sud-es