Après avoir distribué des permis de séjour de six mois, valables dans tout l’espace Schengen, aux milliers de Tunisiens arrivés en Italie avant le 5 avril, les responsables gouvernementaux de la Péninsule ont visiblement cherché à ne pas alimenter publiquement la polémique à la veille du sommet bilatéral de pacification qui se tiendra aujourd’hui à Rome. Silvio Berlusconi n’a fait aucune déclaration et a passé le week-end dans sa villa de Sardaigne sur ses dossiers pour préparer la réunion avec Nicolas Sarkozy, a-t-on fait savoir au siège du gouvernement.
Discorde. Samedi, le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a reconnu qu'il «y a eu des divergences» à propos des immigrés tunisiens repoussés à la frontière française, mais a assuré que le problème était «résorbé». Et de soutenir même la position de Paris visant à revoir le traité de Schengen : «Cet instrument doit être adapté au temps et au monde qui change rapidement.»
Côté diplomatique français, on assure que les choses vont se résoudre de manière pragmatique même si, en coulisses, on reconnaît que la discorde a été profonde. A tel point que le sommet a failli être annulé au dernier moment faute d’accord sur la question migratoire.
Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, continue de vouloir renvoyer en Italie les immigrés, même munis d'un permis, mais qui ne disposent pas de ressources suffisantes pour séjourner en France. «On ne peut pas laisser monter la tens